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Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


DIVERS POINTS DE VUE ADOPTES PAR DES PERSONNES SPIRITUELLES
Le Front Souriant
Chapitre 17
Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


Texte original en anglais

Il y a des gens qui, considérant la vie, la dépeignent comme une école; et il est vrai que la vie est comme une école. Aussi évolué que l'on puisse être, il n'y a pas un seul jour où l'on n'apprenne pas quelque chose de nouveau; dans la personne la moins évoluée et dans celle qui l'est le plus, on peut le constater. Plus on se rend compte que la vie est une école, plus on en apprend, et même si l'on en apprend pas, c'est tout de même une école. De cette façon l'on peut justifier l'Esprit Divin qui permet à chaque âme de croître à travers des expériences diverses: dans le chemin de la douleur et du plaisir il y a quelque chose à apprendre. L'on ne doit pas penser que l'Etre Divin n'enseigne pas celui qui vit dans le plaisir. En cela il y a un enseignement pour lui. Et pour celui qui est dans la douleur il y a un enseignement dans la douleur.

 

Bien souvent ceux qui estiment qu'ils peuvent corriger quelqu'un, qu'ils peuvent enseigner quelqu'un, qu'ils peuvent guider une personne, qu'ils peuvent diriger quelqu'un, sont sujets à oublier qu'ils peuvent faire une chose tout à fait contraire. Si un voleur était averti par son oncle de ne pas voler, de ne pas aller se livrer à son activité, s'il en était empêché, cela signifierait seulement qu'il irait le faire la semaine suivante. Mais s'il y va et qu'il vole, s'il est arrêté par la police, s'il est mis en prison et qu'il y reste trois ans, alors il a appris sa leçon. Son oncle ne pouvait pas la lui apprendre, c'est la vie, ce sont les circonstance qui doivent la lui apprendre. C'est l'expérience par laquelle il doit passer qui enseigne l'homme.

 

On a souvent l'impression qu'il est injuste de la part de la destinée de vous mettre dans des conditions qui semblent très cruelles, et l'on pense que la destinée ferait preuve de plus de bonté si elle vous enseignait sans vous perturber. Mais après tout qu'est-ce que la perturbation? Il n'y a rien de tel que le plaisir et la douleur; c'est seulement la comparaison entre 'eux qui les rend tels. En d'autres ternes, s'il n'y avait pas la douleur, l'on ne serait pas capable d'éprouver du plaisir et s'il n'y avait pas de plaisir, l'on ne serait pas capable de faire l'expérience de la douleur. Si cela est vrai, alors dans la même mesure où l'on peut éprouver la douleur, on peut éprouver le plaisir. Celui qui ne peut éprouver la douleur ne peut éprouver le plaisir. La pierre n'a rien, elle n'a ni plaisir ni douleur. C'est la relativité, c'est la relation, la comparaison entre deux expériences qui les rend distinctes, mais l'une ne peut être distincte sans l'autre. Par conséquent il y a nécessité des deux expériences.

 

Par ailleurs il est très intéressant de constater que pour une personne il est nécessaire de passer par la douleur, les difficultés, l'effort pour arriver à un certain succès ou à une certaine réussite, et pour une autre, arriver à la même expérience ne nécessite aucune douleur, aucune difficulté, c'est facile. On pourrait penser: "Pourquoi est-ce facile pour un individu et pourquoi est-ce si difficile pour l'autre?". C'est difficile parce que l'âme a besoin de cette difficulté; c'est le besoin de l'âme, c'est la recherche de l'âme. Il y a une croyance selon laquelle le rossignol se pose sur une épine afin de chanter de façon si mélodieuse. Si vous regardez la vie de ceux qui traversent des difficultés et des souffrances, vous constaterez qu'ils cherchent inconsciemment des difficultés, ils les attendent. Non pas consciemment, consciemment ils les fuiraient, mais inconsciemment ils les recherchent parce que c'est bon pour leur âme, cela leur est destiné. S'ils ne l'obtenaient pas ils n'atteindraient pas la satisfaction.

 

Il est si intéressant d'observer comment chaque âme recherche la difficulté. Ce n'est pas si intéressant de voir chaque personne rechercher le plaisir, mais il est extrêmement intéressant de voir la manière dont chacun va vers sa souffrance, la recherche. Tagore dit: "Tant que la corde de violon était accordée, elle ressentait la douleur de son étirement, mais une fois qu'elle a été accordée elle a su pourquoi elle avait été étirée". Ainsi en est-il de l'âme humaine. Tant que l'âme passe par la douleur, la torture et la difficulté, elle pense qu'il aurait beaucoup mieux valu pour elle de vivre sans celles-ci. Mais quand elle a atteint le sommet du parcours, alors en regardant en arrière, elle commence à réaliser ce que tout cela signifiait; c'était seulement pour accorder l'âme à un certain diapason.

 

Il arrive très souvent que les gens sans intelligence, ceux qui n'ont aucune responsabilité, qui n'ont aucun sens du devoir, qui n'ont aucun idéal, qui n'ont aucun principe, semblent jouir davantage de la vie que ceux qui ont un idéal, des principes, un cœur sincère, un esprit fidèle. Ceux qui désirent faire le bien, ceux qui désirent servir, ce sont ceux qui passent par la peine et la souffrance. Cela signifie que ce ne sont pas les âmes mortes qui sont éprouvées; leur temps est encore à venir, leur temps viendra. Mais les âmes vivantes sont éprouvées et testées selon le degré de leur développement et elles sont élevées à une plus haute conscience, même s'il était nécessaire pour cela d'étirer la corde de leur âme. Afin d'accorder la corde, elle doit être étirée.

 

Et puis il y a le point de vue soutenu par quelques personnes spirituelles selon lequel la vie est un jeu de marionnettes; et cela aussi est vrai. Aujourd'hui quelqu'un est riche, demain il est pauvre; aujourd'hui quelqu'un parvient au pouvoir, demain il est jeté à bas; aujourd'hui il arrive à une grande renommée et situation, demain il est méprisé et oublié. Si nous regardons ce monde plus à fond et avec les yeux ouverts nous constaterons que c'est un théâtre de marionnettes. Il y a une main à l'arrière-plan qui fait d'une poupée un roi, d'une autre poupée une reine ou un serviteur; c'est seulement la pièce d'une nuit, au matin, ce sont toutes des poupées.

 

Il y a l'histoire d'un derviche qui parlait à un jeune homme, lequel était plein d'intérêt pour ses sages entretiens. Le jeune homme lui dit: "Si je vais plus tard dans votre contrée, je viendrai vous voir. Voulez-vous me dire où vous habitez?". Le derviche répondit: "J'habite à l'endroit des menteurs". Le jeune homme pensa: "C'est un homme sage, il me fait si grande impression! Je ne puis comprendre qu'il habite à l'endroit des menteurs. Il m'a semblé que chaque mot qu'il prononçait était la vérité". Quand il alla dans cette contrée et s'enquit du derviche, les gens dirent: "Nous ne connaissons aucun "endroit des menteurs", mais il y a un derviche qui vit quelque part par là". Et ils le conduisirent près du cimetière où le derviche vivait. La première question que posa le jeune homme fut. "Pourquoi m'avez-vous indiqué un nom qui n'est pas le nom de cet endroit?". Le derviche répondit: "Si fait. Ceci est l'endroit des menteurs". Il s'agissait du cimetière. "Venez avec moi - dit-il - je vais vous montrer. Ici se trouve le tombeau, dit-on, d'un général. Où est son épée, où est son pouvoir, où est sa voix, qu'est-il maintenant? Est-il général? Ici, en voilà un que l'on appelait Premier Ministre. Où est son ministère, où est son bureau, sa plume, où est son pouvoir? Dans le même sol! Cet autre individu fut appelé juge. Qui juge-t-il à présent? Il est sous la terre. Est-ce que ce n'étaient pas des menteurs? Ne disaient-ils pas un mensonge en disant; "Je suis tel et tel, je suis ceci et cela?". Tel est le point de vue de ceux qui considèrent la vie comme étant un jeu de marionnettes.

 

Il y a encore un troisième point de vue, qui est de regarder la vie comme si elle était une pièce de théâtre en train de se jouer sur une scène, avec des acteurs tous costumés en roi, serviteur, ministre, juge; mais quand ils sont sortis de scène, ils n'ont fait que tenir leur rôle dans l'histoire. Ils ne sont rien; mais tandis qu'ils sont sur la scène, c'est leur devoir de jouer le rôle qu'ils doivent jouer. Ainsi l'on comprend que l'on joue le rôle d'un roi, d'un voleur ou d'un juge, d'un serviteur ou d'un prince. Cela signifie seulement que cela doit être, qu'il est écrit dans l'histoire que cela doit être joué ainsi. C'est une pièce que nous jouons tous dans l'univers entier, et chacun prend part à cette pièce, une certaine part qui lui est donnée, que ce soit une part désirable ou indésirable. Seul celui qui voit cela dans cette lumière voit que c'est une scène sur laquelle une pièce est jouée; et celui que ne le voit pas dans cette lumière pense que tout cela est réellement tel que cela paraît être et sa vie est très difficile.

 

Et puis il y a encore un autre point de vue, celui de Hafiz, selon lequel toute âme est ivre. Elle s'est enivrée de son idéal, de ses principes, de son inspiration, de son ambition, de sa pensée, de son sentiment: tout cela est une boisson. Quelqu'un qui en méprise un autre, c'est comme un alcool qu'il a en lui; cette intoxication fait qu'il méprise. Celui qui aime quelqu'un, c'est une ivresse, il a bu de cette coupe, il est dans cette ivresse. Si l'on loue quelqu'un, l'on a bu la coupe de la beauté. Si un homme se venge d'un autre, cela veut seulement dire qu'il a bu la coupe de la vengeance. Cette vie est un pressoir; de ce pressoir chaque personne prend le vin qui est préparé pour lui. Celui qui regarde tout cela comme un cabaret où chacun vient boire, on dire que celui-là est sobre. Il voit chaque personne comme étant ivre, et lui aussi choisit son vin - mais il le choisit, il boit ce vin et cependant il sait que c'est du vin.

 

Il y a un autre point de vue, le point de vue, le point de vue du madzub: chaque tête a sa folie, une certaine folie, qu'elle soit d'un genre élevé ou bas. Pourquoi est-ce de la folie? Parce qu'elle est unique, elle est distincte et différente; chaque tête possède une idée différente, une idée différente des autres. Mais chaque personne a une idée différente de celle des autres. Sachant cela, le madzub essaye d'agir comme s'il était fou, parce qu'il pense: "Puisque je suis parmi les fous, moi aussi je dois agir en insensé". Mais celui qui essaie d'agir en insensé ne l'est pas; parce que agir en insensé est différent.

 

Et puis il y a encore un autre point de vue de l'être spirituel, et c'est que l'humanité est à plaindre. Celui qui fait le mal doit être plaint parce qu'il ne sait pas mieux faire. L'être inintelligent est à plaindre parce qu'il n'a pas une meilleure compréhension, et l'être avisé parce qu'il n'est pas plus sage. L'être spirituel pense que l'humanité est un processus de développement à partir de la création inférieure, qu'on peut trouver dans l'humanité tout ce qui existe dans la création inférieure - la passion, la colère, la fureur, la rancune, la vengeance - et que chacun non seulement fait du mal aux autres, mais s'en fait à lui-même. On peut seulement jouir de la vie quand on s'est débarrassé de toutes ces choses et que l'on ne fait pas de mal aux autres par son caractère. Par conséquent, celui qui a ce point de vue, au lieu de s'occuper des autres, s'occupe de son propre être et essaie de se rendre libre de toutes ces choses pour faire l'expérience de la joie qui en découle, montrant au monde l'enseignement de l'innocuité.

 

Ce même principe est suivi par quelques autres qui le regardent sous un éclairage différent. Ils pensent que plaire à l'homme est plaire à Dieu et que plaire à Dieu est plaire à l'homme. Par conséquent lorsqu'ils parlent, qu'ils agissent ou qu'ils pensent, ils font tout ce qu'ils peuvent pour éviter de faire du mal ou de blesser une autre personne. En essayant de tout faire pour plaire à l'humanité et pour la servir, ils pensent que c'est un service offert à Dieu.

 

Ce qui manque aujourd'hui dans le monde est l'idéalisme. D'où provient l'idéal? D'une pensée profonde. Aujourd'hui, l'existence en général tient l'homme actuel dans ses occupations, sa profession, dans son travail de la vie quotidienne de telle sorte qu'il n'a pas le temps de penser profondément et mieux; il ne trouve pas son idéal. Parmi un millier de personnes il y en a peut-être une qui a un idéal et qui sait quel idéal elle a. Toutes les autres ne le savent pas, elles n'ont pas d'idéal. En outre ce n'est pas tant d'avoir un idéal qui est nécessaire que de connaître l'idéal et de tendre vers l'idéal, de se développer dans sa direction, de s'ouvrir soi-même dans la direction de l'idéal. C'est en cela que réside l'aboutissement de la vie.

 

Les idéaux sont de cinq espèces différentes. Il y a un certain principe qui est l'idéal d'une personne et si elle peut vivre selon ce principe elle a vécu son idéal. Il y a une certaine action qui est l'idéal d'une personne; si elle a accompli cette action alors son idéal est accompli. Il y a une croyance qui est l'idéal d'une personne et si elle est capable de se tenir à cette croyance elle a accompli son idéal.. Il y a une certaine élévation qu'une personne désire atteindre et ce but qu'elle désire atteindre est son idéal. Le cinquième idéal est une personne en laquelle réside l'idéal de l'homme et quand tous les attributs de cette personne sont atteints, alors l'idéal est accompli.

 

Mais ces cinq idéaux sont comme cinq marches allant au sanctuaire de Dieu. L'idéal le plus grand, l'idéal le plus élevé est l'idéal de Dieu. Il n'est pas nécessaire - et pourtant il est très nécessaire - qu'il y ait une marche pour aller à l'autel de Dieu. Sans cette marche, beaucoup se sont perdus. Ce sera bien souvent un être rigide qui dira: "Dieu est mon idéal; je ne me soucie d'aucun autre idéal. Cela provient de sa rigidité, car cela veut seulement dire qu'il ne souhaite pas d'échelle, il souhaite sauter du sol à l'étage suivant. L'idéal de Dieu est l'idéal parfait et afin de l'atteindre il doit y avoir un tabouret, il doit y avoir une échelle, il doit y avoir une marche qui y mène - que ce soit un principe, une croyance, une action, une situation ou une personne.

 

C'est la nature poétique qui est encline à avoir un idéal; c'est la nature artistique qui possède l'amour de l'idéal; c'est la tendance musicale qui cherche un idéal. Par conséquent l'idéal est attaché à la plus haute intelligence. Plus l'évolution d'une personne est basse, moins elle est encline à l'idéal; plus haut la personne s'élève dans l'évolution, plus elle est portée vers un idéal. Si ces grands êtres: rois, généraux, écrivains, poètes, musiciens, ont réellement accompli quelque chose de grand et ont laissé une impression sur l'humanité, c'est à cause de leur idéal. En l'absence d'idéal, quoi que ce soit que l'on ait fait, ce n'est rien. Et d'ailleurs on ne peut rien accomplir sans idéal. Si on le faisait, ce ne serait rien. Une machine a produit quelque chose: il n'y a pas d'idéal en elle. L'idéal par conséquent est comme le souffle de la vie; l'idéal par conséquent est l'ascenseur qui vous amène en haut.

 

Et puis il y en a quelques uns qui disent: "J'avais bien mis mon idéal dans une personne, mais cette personne n'a pas répondu à mon attente en tant qu'idéal. Je suis désolé, mais je dois lui tourner le dos". Il en sera toujours ainsi. Qu'est-ce qu'une personne? Une personne est limitée. L'idéal est parfait. Par conséquent pour conserver votre idéal vous devrez faire la personne à partir de votre propre dévotion, à partir de votre amour, de votre sympathie. Donnez à la personne ce qui lui manque, alors cet idéal est construit. Par exemple les grands maîtres de l'humanité, Bouddha, Mohammed et le Christ, que sont-ils pour ceux qui ne sont pas leurs adeptes? Rien. Mais pour ceux qui les suivent, ils sont tout. Pourquoi? Parce que leurs fidèles les ont faits à partir de leur dévotion, ils ont pris le nom et ensuite ils en ont fait leur idéal à partir de leur dévotion. Quand un bouddhiste dit: "Bouddha était Dieu, et Bouddha était le Seigneur et tous les plus beaux attributs étaient en Bouddha", cela veut seulement dire qu'il a pris tous les plus beaux attributs de Bouddha et a ajouté toute sorte de belles choses. Mais jusqu'où l'idéaliste peut-il ajouter? La beauté n'a pas de fin. C'est seulement pour sa propre conviction, pour sa dévotion, pour son développement qu'il rend son idéal aussi parfait que possible; et il en est de même des dévoués fidèles de n'importe quel maître de l'humanité.

 

Mais si les gens disent: "Nous allons analyser ce qu'a dit le maître; ce qu'il a dit, c'est ceci; un autre maître dit une autre chose et un troisième dit quelque chose d'autre", alors c'est un point de vue différent. Ils n'ont pas du tout d'idéal. Aujourd'hui beaucoup étudient la théologie dans des collèges et des universités. Ont-ils un idéal? Pas du tout. Ils disent: "Ce qu'a dit Bouddha est tout à fait juste. Mais il y a quelque chose d'autre ici dans la Bible qui en diffère. Ce qu'a dit Mohammed, eh bien on ne peut pas l'appliquer à la vie pratique, et il est d'une espèce tout à fait différente". Quand ils commencent à analyser l'idéal, c'est une analyse livresque. Leur idéal n'est pas un idéal, leur idéal est un idéal livresque et un jour ils aboutiront à le dépasser ou à tomber au dessous de son niveau. S'ils s'élèvent ils le dépasseront et s'ils descendent ils tomberont au-dessous. Mais quand on en vient à l'idéal, il appartient à la dévotion, il appartient à l'amour. Il en est comme de ce que Majnoun disait de Leïla, sa bien-aimée. Quand les gens demandèrent à Majnoun: "Qu'est cette Leïla? Elle n'est pas si belle; elle est comme n'importe quelle autre fille", Majnoun répondit: "Pour voir Leïla, vous devez emprunter mes yeux". Tel est ce qu'enseigne l'idéal.

 

Analyser et idéaliser sont deux choses différentes. Si vous analysez vous êtes dans un tout autre domaine. Si vous analysez quelque chose vous pouvez l'exprimer avec des mots; si vous idéalisez vous vous élevez au-dessus des mots. Le monde entier va vers le bas à cause du manque d'idéal; et s'il y a quelqu'espoir d'amélioration pour l'humanité, ce n'est pas grâce à des conditions économiques meilleures; il n'en est pas ainsi que si les conditions politiques étaient meilleures, le monde serait heureux. Non pas, il ne le serait aucunement, parce que cette soif, cette faim pour l'argent et cette avarice garderaient leur avidité exactement de la même façon. Si le travailleur venait à la place du gouvernement, si l'ouvrier devenait capitaliste et le capitaliste ouvrier, si le monde entier devenait aristocrate ou si le monde entier devenait démocratique, cela n'enlèverait pas les difficultés du monde. S'il y a quelque chose qui pourra élever le monde, c'est l'idéal. Si l'on donne l'idéal dans diverses directions et à divers individus, et si l'humanité s'élève à un plus haut idéal, cela seulement pourra être une source d'amélioration de l'humanité.

 

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