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Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


GAMAKA
Nirtan
Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


Texte original en anglais

Pourquoi suis-je né, O Dieu, sinon pour Te trouver,
Pourquoi est-ce que je meurs, O Dieu, sinon pour venir à Toi?"

Quand l'irréalité de la vie pèse contre mon cœur, ses portes s'ouvrent à la réalité.

Le passé fut mon rêve, le présent est mon jeu, et l'avenir sera mon plan.

Je T'atteins avant que mes pieds ne puissent atteindre Ta demeure,
et je Te vois avant que mes yeux ne puissent atteindre Tes sphères.

J'ai été parachevé par les Cieux, mais je suis limité par la terre.

Quelqu'un peut-il m'abattre?
Non. En le faisant quelqu'un peut aussi bien se préparer à abattre Dieu.
Je ne peux pas plus que Dieu être abattu ;
mais celui qui voudrait m'abattre, c'est lui qui est abattu.

Je tire toute ma force de mon humilité.

Une langue de feu sort de chaque blessure de mon cœur,
illuminant mon chemin dans la vie et guidant ma route vers le but.

 La rapidité de ma démarche, personne ne peut l'imaginer.

Les gens me posent souvent des questions
auxquelles je ne puis pas très bien répondre en paroles;
et cela m'attriste de penser qu'ils sont incapables d'entendre
la voix de mon silence.

Grâce à chacun des coups ou à chaque mal que quelqu'un m'inflige,
il ne fait que me donner meilleure connaissance de lui.

Je suis venu ainsi que j'ai été fait pour venir,
je vis ainsi que la vie me permet de vivre,
mais je serai ce que je désire être.

Avec chaque piqûre d'épine une goutte de sang sourd de mon cœur,
et cette goutte devient le Vin du Sacrement.

Je ne suis pas venu pour enseigner ceux qui se considèrent comme des maîtres;
je suis venu pour apprendre des maîtres et pour enseigner mes élèves.

Quand mon cœur est troublé, il bouleverse l'univers entier.

Quand mon cœur est endormi,
alors les deux mondes tombent dans un profond sommeil.

La création entière s'éveille avec l'éveil de mon cœur.

Quand la coquille de mon cœur se brise, les perles s'éparpillent.

Mon cœur obtient sa suffisance en mangeant sa propre chair
et en buvant son propre sang.

Je tremble à la vue de la tâche qui m'a été donnée,
et je suis confondu lorsque je pèse et que je compare mon idéal
avec mes limitations.

Ce que le monde appelle succès est pour moi comme un mariage de poupées.

Je suis le Vin du Divin Sacrement, mon Être même est ivresse;
ceux qui boiront de ma Coupe et resteront pourtant sobres
seront certainement illuminés;
mais ceux qui ne l'assimileront pas seront hors d'eux-mêmes
et resteront exposés au ridicule du monde.

Mon cœur boit ses propres larmes et les restitue en perles.

Je préfère l'échec au succès obtenu par la fausseté.

Je suis ce que je suis;
vous ferez de moi ce que vous en ferez;
mais je deviens ce que je désire devenir.

La véritable élévation me vient bien plus
des injures qu'il me faut endurer dans la vie
que de l'attitude respectueuse de mes mourîds.

Nombreux sont ceux qui sous-estiment la grandeur de la Cause
en voyant la limitation à travers laquelle je dois mener mon travail à bien.

Le Message est un appel à ceux dont l'heure est venue de s'éveiller,
et c'est une berceuse pour ceux qui doivent encore dormir.

Comment un homme peut-il se prétendre un Maître et cependant être sain d'esprit?
Ce qu'il enseigne doit prouver qu'il est un Maître, et non pas sa prétention.

L'essence du Message d'aujourd'hui est l'équilibre.

Tu es ma vie, c'est en toi que je vis,
De toi je tire la vie et c'est toi que je donne;
O mon âme et mon esprit, c'est toi que j'adore,
Je vis en toi, ainsi suis-je à toujours.
Tu es en moi et en toi je vis,
Pourtant tu es mon Roi et absous mes péchés.
Tu es et présent et futur et passé;
Je me suis perdu, mais enfin t'ai trouvé.

Pourquoi, ô mon cœur sensible
Vis-tu et puis meurs-tu?
Qu'est-ce qui porte mon cœur sensible
A rire et puis pleurer?
La mort en fait est ma vie
Je vis quand je meurs.
La peine est mon plaisir, quand
Je ris alors je pleure.

Certains dirent que je ne savais rien,
Certains ont tenu que je savais tout.
Certains me tournèrent le dos, et
Certains répondirent vite à mon appel.
Certains, entendant mes paroles s'écrièrent:
"Rien de ce qu'il a dit n'est nouveau".
Certains dirent: "C'est ce que j'ai toujours pensé
C'est mon propre point de vue".
Certains demandèrent: "Quel mystère révéla-t-il,
Quelle merveille a-t-il produit?"
Certains répondirent:" Nous ne demandons point merveilles
Aussi longtemps que son cœur est chaud".
Certains dirent: "Il est homme comme nous,
Quelle différence en lui voyez-vous?".
Certains répondirent: "Ce n'est pas de savoir
Qu'il faut, ce qui importe est d'être.

Avant que vous ne jugiez mes actions,
Seigneur, je vous prie, pardonnez.
Avant que mon cœur ne soit brisé,
Aiderez vous mon âme à vivre?
Avant que mes yeux ne soient couverts,
Pourrai-je enfin voir votre face?
Avant que mes pieds ne soient trop las,
Atteindrai-je à votre demeure?
Avant que je ne sorte de mon sommeil,
Vous me veillerez, Seigneur, je le sais.
Avant que je ne rejette mon manteau,
M'envelopperez-vous dans vos bras?
Avant que mon travail ne soit fini,
Vous, mon Seigneur, en redresserez l'erreur.
Avant que vous ne jouiez votre musique,
Me permettrez-vous de chanter ma chanson?

 

 

Nirtan

 

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